En 2012, la rencontre avec le réalisateur Mickaël Royer m’introduit au milieu du « petit cinéma ». Je découvre l’univers du court métrage et du documentaire indépendant, leur richesse et leur exigence. Je n’avais fait que de la scène avec mon groupe de rock et je n’avais aucune formation tournée vers le métier de compositeur pour le cinéma.
Mickaël venait de tourner le premier clip de mon groupe, et on ne se connait pas tant que ça. Puis un jour, il me demande de composer la musique de son nouveau court métrage. C’était pour un concours organisé par une chaîne de télévision. J’ai les jetons car je ne sais pas ce que Mickaël attend de moi.
Des années plus tard, je constate que je ne sais toujours pas ce qu’un réalisateur attend de son compositeur. Je ne dois pas être le seul. J’espère…
On ne gagne pas le concours, mais on célèbre quand même une victoire. Un pari risqué, quitte ou double.
Double.
Mickaël et moi continuons à travailler ensemble les années suivantes. Web-série, courts métrages, documentaires courts, et longs. On ne sait toujours pas comment se parler, mais on finit par se comprendre même si cela nous oblige à prendre des détours, des appels téléphoniques catastrophés, des renoncements à crever le coeur.
Ça finit toujours par nous rendre fiers.
J’ai composé pour Mickaël Royer, mais aussi pour d’autres porteurs de projet. Je n’ai jamais su ce qu’ils voulaient vraiment, mais au final on a fait du cinéma, du théâtre, et d’autre choses encore.